voix étrange ( pv rachel)

Après son agrétion dans la ruelle, Marisa, acompagnée du jeune homme sortit de la ruelle en direction de l'église.
Mais quelle église.....
De dehors elle faisait froid dans le dos: les fenètres étaient cassées, la peinture tombait, les statues étaient cassée.
Marisa entra en avalant sa salive avec effroi.
Elle ouvrit la bouche de stupeur.
Devant elle se tenait un interieur éclatant de lumières dorrés, sièges en cuirs.....
Marisa prit la main du jeune homme car elle avait trop peur.
Elle marchait tranquilement quand elle entendit une voix:
- Assassin !
Marisa sera encore plus fort la main du jeune homme.

Le bâtiment n'inspirait à première vue pas confiance. A chaque seconde, ce qu'il restait des murs, faisant ressembler l'ex-église à un vestige datant de quand-Cantarella-était-encore-appelée-Terre, menaçait de s'écrouler. A chaque seconde, cette impression était amplifiée, et outre la moue en laquelle s'étaient tordues les lèvres d'Axel, ses sens demeuraient en constante alerte, afin d'éviter d'augmenter le nombre probablement démesuré de victime d'effondrements.
En effet, les ruines demeurées intactes -façon de parler- témoignaient d'un bâtiment fort imposant,de surface comme de hauteur, lorsque celui-ci vit le jour.
C'est avec la conscience lourde que le jeune homme y pénétra, oubliant alors la présence de Marisa, qui l'accompagnait, afin de se consacrer entièrement à sa propre survie.
L'intérieur devait probablement être sombre et hostile, comme sa vue extérieure laissait prévoir.
Lorsqu'enfin il se remémora l'existence de la demoiselle à ses côtés, ce fut en ressentant la pression chaleureuse, mais hésitante, de ses mains sur les siennes, semblable à l'agneau apeuré, inquiet du sort que le destin lui réservait. De surprise, Axel fut prit d'un brusque sursaut, mais trop infime pour se dégager de son emprise. C'était une bonne chose, il pouvait le constater, une fois remis de ses émotions.
L'apparence de l'église l'impressionnait lui aussi, malgré l'attitude protectrice qu'il voulait se donner, et la connaissance d'une présence amicale près de lui le rassurait quelque peu.
Ainsi, il franchit le seuil, sans que Marisa ne desserre sa prise.

Une similaire surprise les envahit tous deux lorsqu'ils découvrirent la réelle apparence de l'intérieur de l'église en question. Une éblouissante lumière recouvrait toute part de la pièce où ils se trouvaient. Chaque recoin était aménagé, chaque pan du mur recouvert de miroir ou de cristal, on n'aurait su dire. Les meubles, lampes, et tout le reste étaient de choix, travaillés pour obtenir la plus douce courbe manuelle, la plus éclatante lueur. Chaque détail de la pièce était reflet d'une labeur acharnée.
Mais cette apparence chaleureuse était adroitement trompeuse. Du dehors, l'église comportait des failles, le plafond n'était que bribes, et la charpente elle-même était atteinte de l'usure. Ces éraflures et trous n'existaient pas de l'intérieur, si bien qu'après un instant déconcerté, Axel demeura de marbre, le visage sombre, soupçonnant ce luxe de n'être que décor et artifice.
Le don d'un Carnelian, songea-t-il en grinçant des dents.

Mais Marisa ne percevait pas ce danger omniprésent que la conscience d'Axel s'époumonait à hurler.
Sa main relâcha légèrement celle d'Axel, désormais délivrée de l'oppression qui la retenait. Axel aurait voulu lui crier de ne pas relâcher sa garde, mais, comprenant qu'il n'avait aucune raison de soupçonner le mal, déglutit en serrant les poings.
La jeune fille s'avança de quelques pas, tel l'oiseau qui naît, avant de s'élancer en avant, désormais tout en confiance, avançant d'un pas décidé, un émerveillement nouveau illuminant son visage. Contraint, le jeune homme consentit à la suivre, s'approchant jusqu'à coller leurs épaules ensemble, afin d'être le plus près possible en cas d'éventuel agresseur.

- Assassin !

Devançant brusquement Marisa, et lui plaquant le tranchant de la main sur le ventre pour qu'elle recule, Axel sentit son pouls s'accélerer.
Le cri avait surgit, inattendu, aussi terrifiant que s'ils avaient découvert un cadavre ensanglanté.
Le regard furtif d'Axel balaya la salle, sans pour autant espérer y percevoir la présence d'un quelconque individu.
Etait-ce une farce, de mauvais goût ? Le résultat était le même, il ne vit personne.
Soudain, le décor se mit à tourbilloner autour d'eux, confirmant ainsi la pensée d'Axel : ce n'était qu'une illusion.
Ce qu'ils virent alors était probablement la réelle apparence de l'église : une pièce piteuse, poussiéreuse, morbide, humide et hostile à souhait. Les portes étaient fracassées et tombées, et le véritable plafond laissait voir l'intégralité de la lune.
Dans l'ombre se dressait une silhouette recouverte par un voile noir d'obscurité. L'éclat d'un couteau luisait à sa main.