Ça va faire mal, continuation.. [seul.. ou pas?]

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Ça va faire mal, continuation.. [seul.. ou pas?] Int-ciela

Ça va faire mal, continuation.. [seul.. ou pas?] Int-natsuki

Ça va faire mal, continuation.. [seul.. ou pas?] Int-sai

La porte du petit appartement s’ouvrit d’un coup, révelant Ciela qui respirait bruyamment dans l’encadrement. Elle avait dévalé en trombe vingt-trois étages, après avoir aperçu un homme baraqué sortant de l’immeuble, un homme qui avait rien a faire là et qui avait sûrement été envoyé là pour assassiner quelqu’un..

Natsuki gisait sur le sol, soit morte, soit dans les pommes. Ciela se précipita sur elle, cherchant un signe de vie, n’importe lequel.. mais peut-être qu’il était déjà trop tard, peut-être que.. non, elle respirait. Elle était tout simplement évanouie.. mais pourquoi.. ?

Si Natsuki était inconsciente, c’était sûrement car elle avait du utiliser son don, et qu’elle avait donc combattu.

Ciela s’immobilisa d’un coup. Si Natsuki avait combattu, mais qu’elle n’était pas morte, c’était que le « tueur » était venu pour la seule autre personne qui aurait pu se trouver dans l’appartement.. elle-même. Mais.. cela n’avait aucun sens, elle n’avait pas d’ennemis ! Personne ne..

- Sai ! s’écria-t’elle d’une voix effrayée. Oui, c’était sans doute lui, il était sans doute venu pour sa venger !

Elle entendit trop tard le bruit des pas qui faisaient trembler l’escalier en bois. C’était sûrement l’homme qu’elle avait bousculé en rentrant dans l’appartement, celui qui sortait justement de celui-ci, qui l’avait sûrement reconnue et qui remontait maintenant les marches, alors qu’elle était prise au piège au ving-troisième étage. Et l’homme, c’était sûrement Sai. Son pire cauchemar venait à la vie.

- Merde, merde..

Une issue, il lui fallait une autre issue. Porte ? Non, elle donnait sur l’escalier.. se cacher dans l’appartement ?

Aucune autre solution pour le moment. Elle bondit vers la porte pour la fermer à clé, reculant ensuite vers le centre de la pièce. Aucun meuble, rien pour se cacher.

La fenêtre.

Ignorant les pas qui s’approchaient, elle se pencha à celle-ci et fut prise de vertige. Personne ne survivrait à une chute pareille.

Mais après tout, c’était peut-être mieux de mourir par sa propre volonté que par celle de Sai..

Elle attrapa des deux mains le bord haut de la fenêtre, sur hissant sur le rebord. Le vent menaçait de la faire tomber à tout moment. Est-ce qu’elle avait vraiment le courage de..

Sai avait maintenant défoncé la porte et se dirigait à pas rapides vers la fenêtre. Elle se laissa tomber.

Non, en fait, pas vraiment. Une main lui avait attrapé la cheville.

Poussant un cri, Ciela se débattit. Il ne l’aurait pas ! Son pied nu finit par lui glisser hors des mains, et elle tomba presque à nouveau. Sa vie fut sauvée par le réflexe qu’elle eut de s’agripper à la chose la plus proche, c’est-à-dire la fine ossature découverte de l’immeuble. Elle se trouvait maintenant sur l’exterieur du vingt-deuxième étage, qui était en vérité une sorte de squelette en métal, sans sol. En fait, il n’y avait que le dernier étage, celui sur lequel elle vivait, qui possédait des murs et un parterre. Les autres étaient invivables ; une inondation il y avait une cinquantaine d’années avait affaibli leurs murs, qui s’étaient effrités avec le temps, et seul le vingt-troisième étage n’avait pas été immergé.

Elle se laissa glisser le long du poteau rouillé pour prendre appui sur ce qui restait du sol, c’est a dire un emmêlement d’autres poteaux en métal horizontaux, avec des morceaux de béton ça et là. Invoquant son courage, elle courut en équilibre le long d’un des poteaux pour atteindre une éspèce de platforme en béton qui se trouvait en plein milieu de l’étage, qui, miraculeusement, ne s’était pas détachée. Elle s’assit sur la pierre froide, essayant de s’éclaircir les pensées. Pourquoi..

Pas le temps. Une paire de pieds apparut au bord de l’étage supérieur, puis le reste du corps de Sai, qui se laissa aussi glisser le long du poteau pour atterir à l’endroit où Ciela se tenait quelques secondes auparavant.

- Bonjour, Ciela.

- Sai.. tu.. pourquoi.. non.. je..

Elle n’avait plus de mots.

Un sourire illuminait le visage de Sai, mais quelque chose d’autre transparaissait aussi à travers ses yeux. Du remords, peut-être, pour l’action qu’il avait commettre ? Ils s’étaient aimés auparavant.. Mais cette fille était un monstre, après tout, elle avait tué le père de Sai ! Et le seul verdict était la mort.

- Essaye même pas de t'enfuire, sale Carnelian ! lui rétorqua-t’il. Tu ne m’échapperas pas cette fois.
Ciela détourna la tête. L’entendre parler d’elle ainsi..

Il s’approcha, traversant la « pièce » avec un équilibre parfait.

- Tu peux pas..

Elle recula jusqu’au bord du bloc en béton, réfléchissant. Si elle se laissait glisser jusqu’au sol, elle pourrait s’enfuir et sauver sa propre vie.

Et c’est ce qu’elle aurait fait, bien sûr, si Sai n’avait pas soudain decidé de lui tirer dessus. Elle se jeta sur le sol de la plateforme, mais la balle avait effleuré sa jambe, et elle l’agrippa en hurlant. Ce sale humain ! Il osait.. elle ne sentait à présent aucun amour pour lui.

Sai s’approcha calmement. La voir ainsi, à sa merci, lui apportait une immense satisfaction. Mais il fallait qu’elle souffre plus que cela avant de mourir, après ce qu’elle avait fait.

Il contempla son corps tremblant, une certaine envie lui prenant..

..mais avant qu’il ne pût se décider, le bord du bloc se détacha complètement, l’emportant dans son sillage, et il ne réussit que de justesse à s’agripper à un poteau vertical pour ralentir sa chute. C’est ainsi qu’il atterit sur le sol avec peut-être un ou deux os cassés, mais sans mourir, dans un grand nuage de fumée.

Il resta là, évanouie, avec Ciela dans le même état vingt-deux étages plus haut.

Restait à savoir qui se reveillerait en premier.

[A suivre =D]

» Ça va faire mal.. [seul]
» En attendant que la propriétaire revienne.. [SEUL]
» Encore une autre journée de travail... [SEUL]